Abeille sur cosmos

Renouer avec le potager naturel

C’est avec plaisir que je prends la parole sur cette plateforme communautaire suite à la sollicitation de Robin ! Merci à lui pour l’invitation et merci à vous de prendre le temps de me lire et de participer peut être !

Pour en savoir plus sur moi je vous invite à consulter la petit bio en bas de cet article ou bien à consulter mon blog Tous Au Potager sur lequel je décris mes façons de faire au jardin afin de rendre accessible à tous les joies du jardinage et d’éviter de passer par les erreurs que j’ai pu moi-même commettre. Et il y en a eu… Bref, passons à ce dont je voulais vous parler aujourd’hui.

La prise de conscience écologique touche de plus en plus de monde et nous ne pouvons que nous en réjouir. Au cœur des actions à mener à son échelle, renouer avec un jardinage plus sain, plus écologique, et plus naturel donc, attire de nombreuses personnes. Cette envie est par ailleurs renforcée par tous les scandales sanitaires qui sont légions désormais (classement du glyphosate en cancérigène probable, salades présentant des traces de pesticides interdits, … ).

Toutefois voilà, la transition entre notre habitude du tout chimique et le retour à des valeurs plus naturelles ne se fait pas sans difficultés. En effet, il ne suffit pas de retirer les pesticides de nos usages sans rien changer d’autre de nos façons de faire pour que ça marche ! Certes, c’est déjà un TOUS AU POTAGER 2grand pas mais malheureusement vous risquez vite d’être déçus par vos productions potagères et serez tentés d’avoir à nouveau recours à quelques produits. Après tout un petit coup par ci par là, ça ne peut pas faire de mal… Et bien si ! Ne renoncez pas, accrochez-vous et vous parviendrez vous aussi à jouir de belles récoltes parfaitement saines et ne mourrez pas à petit feu des saloperies que l’on vous distribue.

Bon d’accord, tout ça c’est bien beau et dans la théorie on y adhère tous. Mais comment faire en pratique ? Répondre à cette question pourrait faire l’objet d’un livre tant il y aurait de choses à dire, mais laissez-moi vous détailler trois principes écologiques qui guident mes actions au potager.

 

Remplacer l’effort par la réflexion

Je pense être au bon endroit pour exposer ce point de vue tant on sait en permaculture que la phase de réflexion est primordiale. C’est le cœur du « design permaculturel » et on le néglige bien trop. Tout dans la nature est interconnecté, rien ne fonctionne de façon isolée. Une fois que l’on a compris cela, on comprend que non seulement ce qui se passe au potager joue sur vos cultures, mais aussi tous les alentours. Il faut donc accorder un soin particulier à créer autour du potager des conditions propices aux développements de vos légumes. Veillez donc à couper les vents dominants en installant une haie au bon endroit, maintenez une surface plus ou moins importante en « friche » qui constituera un refuge pour les auxiliaires de vos cultures, maximiser les zones d’échange entre les milieux pour que chacun jouissent des apports de ses voisins, … Vouloir faire fonctionner son potager isolé de son environnement vous obligera à investir vous-même l’effort de tout ce que la nature environnante aurait pu vous offrir gratuitement et sans effort.

 

Boucler le cycle de la matière

En écologie, les cycles sont les supports de tous les processus écosystémiques. Rien n’est linéaire, mais tout est cyclique. Chaine alimentaire, cycle de l’eau, cycle du carbone, nous avons tous entendu parler de ces choses lors de nos études en science de la Terre. Pour autant, nous ne les appliquons plusCompost_thumb dans notre jardin. Nous ne faisons que sortir des éléments de ces cycles sans rien offrir en retour. Inévitablement, nous épuisons donc notre sol, sa vie se meurt faute de nourriture et à nouveau, le travail effectué par toute cette vie doit être remplacé…. Par nous même ! A grand coup de travail du sol et d’apport de nourriture chimique.

Boucler le cycle de la matière au sein même de son jardin est donc très important et il existe des techniques très simples pour y parvenir : compostage, engrais verts et paillage ! Sans compter tous les autres avantages qui en découlent (renforcement des plants face aux maladies comme le mildiou, économie d’eau, …) Posez-vous donc systématiquement la question avant de jeter quoique ce soit. Est-ce que cela ne pourrait pas servir à nourrir mon jardin pour qu’il puisse me nourrir en retour ?

 

Favoriser la biodiversité

C’est dans ce point que s’exprime le plus la magie de la nature à mon sens. Il est vertigineux de se dire qu’à partir d’une unique petite cellule, pauvresse perdue au fond des océans primitifs, se soit développé autant de diversité. Et malgré cela, nous nous cantonnons à éradiquer tout ce qui ne nous apparait pas comme utile de prime abord. Mes légumes me sont utiles parce que je les mange et le reste, dehors ! Les abeilles à la limite d’accord parce que tout le monde dit qu’il en faut mais qu’elles restent loin de moi quand même. Quand avons-nous amorcé le tournant de ce mépris de la nature ? Je me pose souvent la question sans parvenir à trouver de réponse.

Et pourtant… Quelle utilité pourrions-nous trouver à toute cette diversité si on lui laissait le loisir de s’exprimer. La régulation des ravageurs de nos cultures, l’enrichissement des milieux en nutriments, la fourniture de matériaux, … Avant d’acheter, et parfois de dépenser des sommes folles, posons-nous la question de savoir si ce dont nous avons besoin n’est pas déjà disponible…

 

J’espère que ce petit papier vous aura plu et vous aidera à vous interroger de la bonne façon pour tendre vers un mode de jardinage allant dans le sens de la nature et non pas contre. Tout sera alors plus facile !

Découvrir Tous Au Potager et sa Page Facebook

 

 

 

L’image du Panier est tirée du site Transition Energie

Laisser un commentaire