Memoria Viva : Tisser des ponts entre les peuples

Une association au service du dialogue interculturel

L’association Memoria Viva, partenaire du projet « L’Appel de l’Origine » (El llamado del Origen) aux côtés de la communauté de Jiwa et de Santiago Marquez Villafaña, s’inscrit dans une démarche de préservation et de transmission des savoirs ancestraux des peuples autochtones. Son nom même – « Mémoire Vivante » – résume sa philosophie : la mémoire n’est pas un objet figé dans le passé, mais un processus dynamique qui doit être constamment nourri, partagé et transmis pour rester vivante.

Une mission : préserver et faire dialoguer les mémoires

Bien que les informations spécifiques sur cette association soient limitées, son implication dans le projet avec les Arhuaco révèle ses orientations principales :

La valorisation des cultures autochtones : Memoria Viva travaille à rendre visible et accessible la richesse des cosmovisions indigènes, en particulier celle des peuples de la Sierra Nevada de Santa Marta en Colombie.

Le dialogue interculturel : L’association agit comme facilitatrice de rencontres entre les peuples autochtones et les sociétés contemporaines, créant des espaces d’échange authentiques et respectueux.

La transmission intergénérationnelle : Au cœur de sa mission se trouve la préoccupation de transmettre aux générations futures les enseignements ancestraux, non pas comme des vestiges du passé, mais comme des savoirs pertinents pour l’avenir.

La création de contenus audiovisuels : Le projet « L’Appel de l’Origine » témoigne de l’utilisation d’outils contemporains (documentaires, plateformes numériques) pour préserver et diffuser les traditions orales et les enseignements spirituels.

Santiago Marquez Villafaña : un pont humain

Santiago Marquez Villafaña apparaît comme une figure centrale de ce projet. Son rôle semble être celui d’un médiateur culturel, quelqu’un qui comprend à la fois la cosmovision arhuaco et les codes du monde contemporain, capable de traduire – non pas littéralement, mais conceptuellement – les enseignements des Mamos pour un public occidental.

Sa présence en France, comme l’indique la fin du document, illustre la dimension internationale du projet : porter la voix des Arhuaco au-delà des frontières colombiennes, établir des connexions avec d’autres territoires, d’autres communautés qui cherchent également à renouer avec une relation plus harmonieuse à la Terre.

Un réseau de solidarité internationale

Memoria Viva s’inscrit probablement dans un réseau plus large d’organisations et d’individus engagés dans la défense des droits des peuples autochtones et la préservation de la diversité culturelle mondiale. Son travail répond à plusieurs enjeux contemporains :

La reconnaissance des savoirs autochtones : Face à la crise écologique, les connaissances traditionnelles des peuples indigènes sur la gestion durable des écosystèmes sont de plus en plus reconnues comme essentielles.

La décolonisation des savoirs : L’association participe à un mouvement qui remet en question l’hégémonie des perspectives occidentales et valorise d’autres façons de comprendre le monde.

La construction de solidarités transnationales : En facilitant les rencontres entre les Arhuaco et des publics européens, Memoria Viva tisse des liens de fraternité qui dépassent les frontières nationales et culturelles.

Une approche respectueuse et éthique

Ce qui distingue probablement Memoria Viva d’autres initiatives similaires, c’est son approche respectueuse des protocoles culturels arhuaco. Le document mentionne que l’ouverture de la communauté aux visiteurs externes a nécessité « la consultation de nos ancêtres » et des « rituels d’offrande ». Cela suggère que l’association ne se contente pas d’extraire des savoirs pour les diffuser, mais accompagne un processus qui respecte les autorités spirituelles et les temps sacrés des Arhuaco.

Cette éthique du respect est fondamentale : elle évite les écueils de l’appropriation culturelle et garantit que ce sont les Arhuaco eux-mêmes qui contrôlent la manière dont leur culture est partagée et représentée.

Un message pour notre époque

À travers son travail avec les Arhuaco, Memoria Viva porte un message qui résonne particulièrement dans notre contexte actuel de crises multiples – écologique, sociale, spirituelle. Ce message pourrait se résumer ainsi : nous avons perdu quelque chose d’essentiel dans notre relation au vivant, et les peuples qui ont maintenu cette connexion ont quelque chose de vital à nous enseigner.

Mais l’association ne propose pas un simple transfert de connaissances du Sud vers le Nord, de l’indigène vers l’Occidental. Elle invite plutôt à un véritable dialogue, à une reconnaissance mutuelle, à la construction d’alliances pour affronter ensemble les défis de notre temps.

En facilitant des rencontres comme celle documentée dans « L’Appel de l’Origine », Memoria Viva contribue à créer les conditions d’une nouvelle relation entre les peuples – une relation fondée sur le respect, la réciprocité et la reconnaissance d’une humanité commune, unie par sa responsabilité envers la Terre-Mère.


Note : Pour obtenir des informations plus détaillées sur Memoria Viva, il serait utile de consulter directement leur chaîne YouTube ou de les contacter via leurs réseaux sociaux et leur site web, s’ils en disposent.

Pour les lecteurs désireux de poursuivre sur le sujet, nous vous invitons à découvrir l’ouvrage Kogis, sur le chemin des pierres qui parlent, de Eric Julien :

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