Associations de Plantes au Potager

Les associations de plantes, également appelées cultures associées, sont une technique de jardinage et d’agriculture où différentes plantes sont cultivées côte à côte afin de profiter de leurs interactions bénéfiques. Cette pratique vise à améliorer la santé des plantes, à maximiser l’utilisation des ressources du sol et à contrôler naturellement les ravageurs et les maladies. Voici quelques principes et exemples courants :

Avantages des associations de plantes

• Amélioration de la fertilité du sol : Certaines plantes, comme les légumineuses (pois, haricots, trèfle), fixent l’azote dans le sol grâce à une symbiose avec des bactéries. Cela enrichit le sol pour d’autres plantes cultivées à proximité.
• Contrôle naturel des ravageurs : Certaines plantes repoussent les insectes nuisibles, tandis que d’autres attirent les insectes bénéfiques (comme les pollinisateurs ou les prédateurs des nuisibles). Par exemple, la capucine attire les pucerons, éloignant ainsi ces ravageurs des autres cultures.
• Optimisation de l’espace : En cultivant des plantes aux besoins ou aux structures différentes (plantes grimpantes, couvre-sol, racines profondes, etc.), vous pouvez maximiser l’espace et les ressources disponibles.
• Prévention des maladies : La diversité des plantes empêche la propagation rapide de certaines maladies qui affectent habituellement une seule espèce de plante.

Exemples classiques d’associations bénéfiques

• Le “trio des trois sœurs” (maïs, haricot, courge) : Cette technique utilisée traditionnellement par les Amérindiens met en relation trois plantes qui s’entraident. Le maïs sert de tuteur aux haricots grimpants, les haricots fixent l’azote dans le sol, et les courges couvrent le sol, empêchant les mauvaises herbes de pousser et maintenant l’humidité.
• Carotte et poireau : Le poireau repousse la mouche de la carotte, tandis que la carotte éloigne la teigne du poireau.
• Tomate et basilic : Le basilic repousse des insectes nuisibles comme les mouches blanches et améliorerait également la saveur des tomates.
• Laitue et radis : Ces deux plantes ont des besoins différents. Les radis poussent rapidement et peuvent être récoltés avant que les laitues ne soient complètement développées, maximisant ainsi l’espace du jardin.
• Chou et menthe : La menthe repousse certains insectes nuisibles comme la piéride du chou, une chenille qui dévore les feuilles des brassicacées.

Associations à éviter

• Oignon et haricot : L’oignon peut inhiber la croissance des haricots et des pois.
• Carotte et fenouil : Le fenouil a tendance à inhiber la croissance de nombreuses plantes, y compris les carottes, en libérant des substances chimiques dans le sol.
• Pomme de terre et tomate : Ces deux plantes, bien qu’appartenant à la même famille (les Solanacées), sont sensibles aux mêmes maladies et ravageurs (comme le mildiou), et leur culture côte à côte peut amplifier ces risques.

Plantes auxiliaires et couvre-sol

• Les plantes couvre-sol (comme le trèfle ou la phacélie) sont souvent utilisées pour protéger et améliorer le sol. Elles couvrent le sol nu, limitant ainsi l’érosion, les mauvaises herbes et augmentant l’humidité. Certaines plantes auxiliaires, comme la bourrache, attirent les abeilles, ce qui favorise la pollinisation.

Plantes répulsives

• Souci (Calendula) : Il repousse les nématodes et attire les pollinisateurs.
• Ail : Il repousse de nombreux insectes, tels que les pucerons et les limaces, et aide à éloigner les maladies fongiques.
• Absinthe : Utilisée avec modération car elle peut inhiber la croissance de certaines plantes, elle est cependant efficace pour repousser les insectes comme les pucerons et les fourmis.

Utilisation dans les potagers bio

Les associations de plantes sont particulièrement utilisées dans les pratiques de permaculture et de jardinage biologique, où l’objectif est de créer un écosystème autonome, sain et résilient sans l’utilisation de pesticides ou d’engrais chimiques.

Enfin…

Les associations de plantes s’appuient sur des relations naturelles et des interactions écologiques entre les plantes pour promouvoir un jardin ou une exploitation agricole plus productive, durable et résiliente. C’est une méthode qui demande un peu de connaissance et d’expérience pour en tirer tous les avantages, mais elle permet de maximiser les ressources et de minimiser les intrants artificiels.

Le document suivant, présenté sous forme de tableau, répertorie les propriétés d’un certain nombre de légumes, fleurs et plantes aromatiques, utilisées au jardin potager.

Bien réalisé, il présente également quelques unes des associations réalisables entre ces plantes (Colonne Verte) ou types de culture, ainsi que les associations à ne pas faire (Colonne Jaune).

 

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Extrait du document :

Prenons pour exemple la Carotte : Eloigne la mouche des Oignons et des Poireaux (et réciproquement) – En association, il est interessant d’alterner en rang carotte / oignon. Par contre elle ne fait pas bon ménage avec la menthe.

Autre exemple, la Sauge : Les limaces ne l’apprécient pas, tout comme la mouche des carottes. Bon en association avec carottes, choux, brocoli. Mais ne pas planter à coter des concombres.

Voici un autre fichier très intéressant, sur les associations au potager :

Afin d’approfondir le sujet, nous vous invitons à découvrir cette vidéo réalisée par les jardineries truffault, nous apprenant une certaines quantités de combinaisons de plantes pour repousser les envahisseurs :

Aussi, cet ouvrage explorant les combinaisons entre 64 végétaux :