Cinquante minutes qui illustrent la vie de Jean-Paul et de sa famille. A 21 ans, Jean-Paul décide de quitter son poste de dessinateur en cabinet d’architecte pour se rapprocher de son premier amour, la nature. Il vit dans le Haut Jura, avec sa compagne accompagnée de ses deux enfants, dans une maison qu’il occupe à titre gratuit, sans eau, ni électricité. Il cultive son potager toute l’année, quelles que soient les conditions climatiques, répare sa voiture, fait son propre pain, (…) et fait tout ce qui leur permet aujourd’hui de vivre dans de telles conditions. Lorsque le nouveau propriétaire exige son départ, il construit lui-même sa propre maison. Jean-Paul et sa famille vivent en autarcie, et en sont très satisfaits.
Certes, les conditions climatiques sont parfois rudes, et ce n’est pas tous les jours facile. Mais la liberté de la petite famille n’a pas de prix. Même plusieurs mètres de neige pendant six mois de l’année n’auront pas raison d’eux !
Parce que c’est en vivant ainsi qu’ils sont libres, heureux, loin du conditionnement dicté par la société actuelle, dans laquelle ils ne se sentent pas en pleine possession de leur liberté ni de leur esprit.
Jean-Paul suit ses rêves et parvient à se construire une vie sans travail, sans crédit, sans factures. Presque sans argent. Un mode de vie basé sur les principes de la « décroissance », utopie d’ aujourd’hui qui pourrait bien devenir la réalité de demain.
Même si aujourd’hui, vivre sans n’avoir besoin de rien dérange. Notre besoin de posséder encore et toujours plus n’est pas propre à la nature humaine, mais à la société qui nous entoure. Le modèle économique actuel notamment caractérisé par une innovation exponentielle, crée en l’humain l’illusion d’avoir toujours plus de besoins. Même si nous avons la sensation d’être libres de nos choix, notre besoin de posséder telle ou telle chose s’accroît au même rythme que le progrès et nous devenons les esclaves modernes du système. En choisissant un mode de vie en marge de la société, Jean-Paul garde sa liberté de réflexion et est libre de ses choix.
Et il ne manque pas de profiter de cette liberté en faisant fonctionner ses méninges. Tant et si bien que la débrouillardise de Jean-Paul n’a pas de limite. Parce que comme il le dit lui-même « quand t’as pas d’argent, t’as pas le choix, faut trouver la solution ! »
En se rapprochant de la nature et en s’éloignant du système, cette petite famille a trouvé sa place. Jean-Paul et sa famille sont peut être pauvres, mais ils sont des pauvres heureux. Ils possèdent peu, mais partagent beaucoup. Ce qui les rend riches de tant de choses. Riches de leur liberté, de leurs choix, de leurs vies.
Ci-dessous la vidéo –une production Vie des Hauts Production, 2015–
Pour rester dans le thème, une œuvre littéraire à découvrir : Avoir ou Etre, d’Erich Fromm :