Cultiver autrement : La Permaculture – Doc Vidéo La Quotidienne sur Fr5

Une asperge plantée au beau milieu d’un parterre de fraises. Des blettes parmi les petits pois. Léo, le maître des lieux, est un jardinier plein de fantaisie.

“Là, ce sont des petits pois mange-tout. Ils commencent à venir. On va pouvoir… Vous voyez, ça y est ! Ça, c’est très, très bon. Et au pied, j’ai installé par exemple des choux rouges. En face, il y a des choux verts. Entre les choux, il y a des betteraves.” Léo, maraîcher permaculteur interviewé par La Quotidienne

Ce mélange de cultures illustre la permaculture, une méthode créée par deux Australiens dans les années 70. Elle consiste à cultiver différentes espèces de plantes sur une même parcelle en s’inspirant de techniques ancestrales.


Un écosystème collaboratif

Dans le jardin de Léo :

  • Oignons et tomates se succèdent harmonieusement.”Les oignons étaient là avant. Les tomates, je les ai repiquées en novembre. Ils ont poussé tranquillement pendant tout l’hiver. Quand les oignons ne sont pas encore vendus, j’en enlève un et je repique une tomate à la place. Puis, les tomates prennent tout l’espace.”

Cette approche permet de cultiver davantage sur une surface réduite, d’économiser de l’énergie, et de gagner en productivité, tout en enrichissant le sol. Les plantes échangent des nutriments et informations en sous-sol.

“Et la clé, c’est de ne plus labourer le sol.”
Léo le protège avec une couche de paille, préservant l’humidité et favorisant l’activité des vers de terre, véritables alliés du jardinier.

“Leurs déjections constituent le meilleur engrais possible. Ils participent aussi à l’aération et à la structure du sol.”


La biodiversité préservée

Les haies permanentes entourant le jardin (framboisiers, mûriers, bourrache) offrent refuge à une multitude d’insectes.

“C’est un réseau vivant où la biodiversité circule librement. Les insectes y trouvent un habitat sécurisé, même en hiver.”


Une passion ancrée dans la Terre

À seulement 24 ans, Léo a déjà exploré plusieurs métiers, mais sa passion pour la Terre l’habite depuis toujours. Avec la permaculture, il cultive sans pesticide ni engrais chimique.

“J’étais angoissé par l’idée d’un monde qui s’effondre, mais ce jardin m’a apporté des solutions. Et je cultive ces solutions-là, avec enthousiasme.”


Un réseau local et des apprentis

Léo tisse des liens avec ses voisins : Yves lui fournit du fumier, et Martine vient chercher son panier hebdomadaire de légumes.

“C’est un privilège. Les légumes du supermarché sont fades. Ici, on sent les minéraux et la qualité.”

Chaque mois, des visiteurs avides d’apprendre viennent découvrir la permaculture avec lui.

“C’est une belle méthode pour l’avenir, à commencer sur de petites surfaces.”


Une philosophie de vie

Léo applique les principes de la permaculture dans son quotidien. Les cendres du four à pain de son frère servent à fabriquer de la lessive, et les charbons enrichissent son sol.

De récentes études suggèrent que la permaculture pourrait multiplier par dix la productivité des sols comparée à l’agriculture classique. Une méthode prometteuse pour cultiver durablement.

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