La production paysanne de semences est une pratique agricole ancestrale qui regagne aujourd’hui en importance face aux enjeux de souveraineté alimentaire et de durabilité. Contrairement aux semences standardisées des grandes industries, les semences paysannes sont sélectionnées, multipliées et adaptées localement par les agriculteurs eux-mêmes. Cette démarche favorise la biodiversité, renforce la résilience des cultures face aux changements climatiques et permet aux producteurs de répondre à leurs besoins spécifiques.
En s’inscrivant dans une dynamique agroécologique, cette approche valorise le savoir-faire traditionnel tout en répondant aux défis agricoles contemporains. Elle est aussi essentielle pour préserver des variétés anciennes souvent mieux adaptées aux conditions locales, contribuant ainsi à un système alimentaire plus durable et équitable.
Avantages principaux :
- Autonomie des agriculteurs : Les paysans gardent le contrôle sur leurs semences, réduisant leur dépendance aux industries semencières.
- Adaptation locale : Les semences paysannes évoluent avec leur environnement, ce qui les rend souvent plus résistantes aux maladies, stress hydriques, et autres contraintes.
- Biodiversité : Elles maintiennent et enrichissent la diversité génétique des cultures, cruciale pour la sécurité alimentaire.
Ces pratiques, promues par divers réseaux et organisations agricoles, ouvrent la voie à une agriculture résiliente et respectueuse des écosystèmes.
Le document intitulé « Sélection participative des semences maraîchères et céréalières », réalisé dans le cadre du projet CAS-DAR – Mobilisation collective pour l’agroécologie, constitue une initiative collaborative visant à promouvoir des pratiques agricoles durables en France. Ce projet s’inscrit dans une dynamique agroécologique, où les acteurs de terrain, notamment les agriculteurs, chercheurs, associations et semenciers, collaborent pour développer des variétés adaptées aux conditions agroclimatiques locales, tout en renforçant l’autonomie des producteurs en matière de semences.
Objectifs du document :
- Mettre en lumière la sélection participative : Ce processus repose sur l’implication directe des agriculteurs dans le choix et l’amélioration des variétés, en tenant compte des besoins spécifiques des territoires et des pratiques agricoles locales.
- Favoriser l’autonomie semencière : En proposant des modèles qui valorisent les semences paysannes et les circuits courts, le document illustre comment réduire la dépendance aux grandes industries semencières.
- Contribuer à l’agroécologie : L’accent est mis sur la résilience des cultures face aux changements climatiques, la préservation de la biodiversité agricole, et la limitation de l’usage d’intrants chimiques.
- Diffuser les connaissances : Le document vise à partager les bonnes pratiques et les méthodologies issues des expériences de terrain, afin d’inspirer d’autres acteurs et territoires à s’engager dans une transition agroécologique.
Contexte et cadre institutionnel :
Ce projet s’appuie sur le dispositif CAS-DAR, un outil public français qui soutient les initiatives collectives visant à transformer les systèmes agricoles et alimentaires vers des modèles plus durables. Il se concentre sur des enjeux clés comme l’adaptation aux changements climatiques, la réduction de l’empreinte écologique de l’agriculture, et le renforcement des capacités des acteurs locaux.
En conclusion, ce document reflète une approche innovante et collective pour répondre aux défis actuels de l’agriculture en misant sur des pratiques agroécologiques ancrées dans les savoirs locaux et une gestion participative des ressources génétiques.
Télécharger le document
Le document est mis à disposition sur le site web de la Fadear :
Télécharger directement sur le site AgriculturePaysanne.org
Sources
Le projet « Sélection participative des semences maraîchères et céréalières », développé dans le cadre de l’initiative CAS-DAR – Mobilisation collective pour l’agroécologie, met en lumière une approche collaborative pour adapter les variétés végétales aux conditions locales et aux besoins des producteurs. Il intègre des agriculteurs, des chercheurs, et des associations dans un processus de co-construction de semences résilientes et adaptées à l’agroécologie. Ce modèle valorise les savoirs paysans et scientifiques, tout en renforçant l’autonomie semencière. Plus d’informations sont disponibles sur Sciences Citoyennes et Sélection Participative CIRAD.